"Ils ont tous raison" de Paolo Sorrentino

Ils ont tous raison, vendu en Italie à plus de 150 000 exemplaires et figurant dans la dernière sélection du Prix Strega, est un véritable phénomène d’édition. Avec ce premier roman remarquable, succès critique et public, Paolo Sorrentino s’impose comme un des grands auteurs italiens, aussi doué pour l’écriture que pour le cinéma. « L’amour ? Il n’y a plus que moi maintenant pour le chanter. C’est pour ça aussi qu’elles viennent à mes concerts. Pour se rappeler ce qu’elles n’ont pas vécu depuis vingt ans, ou plutôt, ce qu’elles n’ont jamais vécu. » Tony Pagoda, chanteur de charme, a traversé la scène d’une Italie florissante. De Naples à Capri, il a connu la gloire, l’argent, les femmes. Aussi, lorsque la scène évolue, il comprend que le moment est venu de changer de cap. À l’occasion d’une brève tournée au Brésil, il décide d’y rester. Mais après dix-huit ans d’un exil moite au fin fond de l’Amazonie, un puissant chef d’entreprise reconverti dans la politique lui offre un pont d’or pour qu’il se produise à nouveau en Italie. Tony Pagoda découvre alors un pays natal qu’il ne reconnaît plus, une Italie vulgaire et stupide où l’argent est roi... Avec ce premier roman baroque et visionnaire, Paolo Sorrentino fait une entrée remarquée en littérature. Dans ce voyage au bout de l’Italie, son héros Tony Pagoda, chanteur cocaïnomane à la fois tonitruant et désabusé, futile et grave, exprime, avec un humour ravageur, le déclin moral d’un pays et de l’humanité. Salué par une critique unanime et figurant dans la dernière sélection du prix Strega, Ils ont tous raison (publié en 2010 chez Feltrinelli) est devenu un véritable phénomène d’édition en Italie
cote : R SOR

"Retour à Killybegs" de Sorj Chalandon


Sorj Chalandon, né en 1952, a été longtemps journaliste à Libération avant de rejoindre Le Canard Enchaîné. Ses reportages sur l'Irlande du Nord et le procès Klaus Barbie lui ont valu le Prix Albert-Londres en 1988. Il a publié chez Grasset, Le Petit Bonzi (2005), Une promesse (2006, prix Médicis), Mon Traître (2008) et La Légende de nos pères (2009).
 « Maintenant que tout est découvert, ils vont parler à ma place. L’IRA, les Britanniques, ma famille, mes proches, des journalistes que je n’ai même jamais rencontrés. Certains oseront vous expliquer pourquoi et comment j’en suis venu à trahir. Des livres seront peut-être écrits sur moi, et j’enrage. N’écoutez rien de ce qu’ils prétendront. Ne vous fiez pas à mes ennemis, encore moins à mes amis. Détournez-vous de ceux qui diront m’avoir connu. Personne n’a jamais été dans mon ventre, personne. Si je parle aujourd’hui, c’est parce que je suis le seul à pouvoir dire la vérité. Parce qu’après moi, j’espère le silence. » Killybegs, le 24 décembre 2006 - Tyrone Meehan. 
cote : R CHA

"Le Condottière" de Georges Pérec


Du Condottière, Perec dit qu’il est « le premier roman abouti » qu’il parvint à écrire. Plus d’un demi-siècle après sa rédaction (1957-1960), trente ans après la mort de Perec, le 3 mars 1982, on va pouvoir enfin découvrir cette œuvre de jeunesse, égarée puis miraculeusement retrouvée. Gaspard Winckler, le héros de ce roman, s’est voué depuis des mois à réaliser un faux Condottière qui rivalise à tout point de vue avec celui du Louvre, peint par Antonello de Messine en 1475. Prince des faussaires, il n’est pourtant que le simple exécutant d’un commanditaire, Anatole Madera. Tel un roman policier, la première page du livre s’ouvre sur l’assassinat de Madera par Winckler. Pourquoi ce meurtre ? Pourquoi Gaspard Winckler a-t-il échoué dans son projet d’égaler Antonello de Messine ? Que cherchait-il en devenant un virtuose du faux ? Que voulait-il capter dans l’image de maîtrise et d’énergie donnée par le visage de ce guerrier ? Pourquoi vit-il l’assassinat de Madera comme une libération ? Le thème du faux parcourt toute l’œuvre de Perec. Le personnage de fiction nommé Gaspard Winckler apparaît dans La Vie mode d’emploi et W ou le souvenir d’enfance. Le dernier roman publié du vivant de Perec, Un cabinet d’amateur, est une éblouissante construction autour des sortilèges de la copie et du faux. Le Condottière permet d’entrevoir les enjeux de cette quête : comment, en se débattant avec le faux, parvenir à la conquête du vrai. 
cote : R PER

"Le petit livre noir des retraites", une BD de Démos

Voici une BD traitant de manière humoristique un aspect important de l'enjeu des présidentielles 2012 : Même si le ton est empli d'humour, cette BD est néanmoins construite autour d'éléments très sérieux. Une lecture qui sera donc agréable afin de se faire pourquoi pas une opinion entre des candidats prônant encore un prolongement des années obligatoires de cotisation, d'autres des assouplissements des lois en vigueur, et enfin d'autres encore leur pure abrogation... Nous avons rencontré l'auteur de cette BD, Démos, au Salon du Livre Paris 2011, un auteur très documenté...
cote : BD DEM

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